LA VISITE A DOMICILE




L’une des obligations de l’éducateur, dans un cadre judiciaire et administratif, sont les visites à domicile (VAD) ; obligation clairement annoncée aux familles au premier rendez-vous.

LES MILLES ET UN REGARDS SUR LA VAD

« INTRUSION     IMPRESVISIBLE   OBLIGATION
CONFORT/INCONFORT       OBSERVATION    ADHESION
INVESTISSEMENT    FACILITATEUR   PARADOXE    CULTURE
INTIMITE/INTIME   PEUR     CULTURE    HYGIENE
DYNAMIQUE FAMILIALE   ODEUR    AVENTURE
VIE QUOTIDIENNE    COMMUNICATION    RENCONTRE
IMPREGNER    INDESCRIPTIBLE     PLACE   ANIMAUX
LOGEMENT INVESTIT/DESINVESTIT
ACCUEIL CHALEUREUX     CONTRÔLE      VERIFIER
                                              REPRÉSENTATION, ETC. »         



VOICI LES EXPERIENCES DE TROIS PROFESSIONNELS


Un accueil chaleureux…

« Ça y est, le premier rendez-vous pour la visite à domicile a été fixé. J’ai rendez-vous avec l’un des enfants et les deux parents. 


GPS en route, Numéro de téléphone écrit sur un bout de papier au cas où, revue des choses à aborder pendant l’entretien sur un fond de radio…C’est bon, le GPS indique que je suis arrivée à destination. Marche dans le quartier, j’interpelle les personnes que je rencontre pour trouver le numéro du domicile, chemin indiqué, vérification du nom sur la boîte aux lettres… c’est bon, j’y suis.

Je suis accueillie par l’un des enfants, une odeur de pâtisserie se dégage, j’entends des rires, Monsieur qui m’invite à rentrer, me voilà dans le salon, entre Monsieur, Madame et tous leurs enfants.

Sur la table, un plateau garni de pâtisserie orientale, de thé à la menthe, de boissons. Je n’ai bien sûr pas le droit de refuser ce qui semble avoir été préparer pour ma venue. Je suis touchée et à la fois je ne perds pas de vue l’objectif de ma venue.

Une fois le goûter terminé, je demande s’il est possible de prendre du temps pour débuter l’entretien qui a en fait déjà bien démarré…, l’accueil fait partie de la rencontre… Le reste de la famille s’éclipse après la demande du père. 

Place à l’entretien… »
NSANDA BÉATRICE


Quand on ne peut pas faire autrement…

« Premier rendez-vous au service avec le chef, personne… Deuxième rendez-vous avec le chef de service, encore personne… Troisième rendez-vous avec le chef de service, toujours personne…

Réunion d’équipe :

-         « C’est quoi la problématique ?
-          Violences conjugales, problème d’alcool.
-          Les enfants ont quel âge ?
-          Y’a un bébé de 8 mois…
-          Il faut aller au domicile ! »

Je suis seule sur la mesure, je ne sais pas sur quoi je vais tomber. Un collègue vient avec moi pour une visite « surprise ».
On note l’adresse, on branche le GPS et on y va.

Sur le digicode, pas de nom… ça commence bien…On attend un peu, des fois que quelqu’un ouvre la porte… Nous aurons pt ’être accès à la boîte aux lettres. Ça y est on rentre dans l’immeuble, on cherche le nom, des gens passent nous regardent l’air bizarre, on doit avoir des tronches de travailleurs sociaux… Ils nous proposent de l’aide, il nous demande ce qu’on cherche, sauf qu’on ne peut pas l’dire... 

Ça y est, c’est au 2ème étage appart’ 340.

On toque, personne ne répond. On sonne et là, une femme ouvre la porte l’air surprise. Nous nous présentons, demandons s’il est possible de rentrer, elle semble découvrir que le juge des enfants nous a désigné pour intervenir… 

Elle nous dit qu’chez elle, y a pas de problème…

CAULLIREAU SOPHIE